Les perturbateurs endocriniens, qu'est ce que c'est ?
Un Perturbateur Endocrinien (PE) est une substance chimique qui perturbe le système hormonal. Ce dernier associe plusieurs de nos organes dans la sécrétion et la fine régulation des hormones, qui constituent de véritables messagers chimiques indispensables au développement et au bon fonctionnement du corps.
Les PE ont des effets néfastes sur les processus de synthèse, de sécrétion, de transport, d’action ou d’élimination des hormones. Ils peuvent, selon leur type, altérer le taux d’hormones dans le sang, les imiter, les bloquer ou encore modifier la quantité d’hormones envoyées aux organes.
L’équilibre de ce système est très fragile, c’est pourquoi les dérèglements que les PE entrainent dans notre corps peuvent avoir de très lourdes conséquences. En particulier, dans les premières étapes de la vie, nos hormones jouent un rôle aussi important que les gênes dans le développement physiologique de l’individu : les impacts des PE sur le fœtus, le nourrisson, ou l’enfant en croissance peuvent s’avérer irréversibles.
Les PE ont des effets néfastes sur les processus de synthèse, de sécrétion, de transport, d’action ou d’élimination des hormones. Ils peuvent, selon leur type, altérer le taux d’hormones dans le sang, les imiter, les bloquer ou encore modifier la quantité d’hormones envoyées aux organes.
L’équilibre de ce système est très fragile, c’est pourquoi les dérèglements que les PE entrainent dans notre corps peuvent avoir de très lourdes conséquences. En particulier, dans les premières étapes de la vie, nos hormones jouent un rôle aussi important que les gênes dans le développement physiologique de l’individu : les impacts des PE sur le fœtus, le nourrisson, ou l’enfant en croissance peuvent s’avérer irréversibles.
Les PE dans notre environnement quotidien
LE BISPHÉNOL A
On le trouve entre autres dans les plastiques en Polycarbonate (contenant alimentaire, petit électroménager, lunettes, cd...), les résines époxy employées comme vernis interne des boites de conserve, canettes et couvercles, ou les papiers thermiques (tickets de caisse). Il a été interdit dans les biberons depuis 2011 ainsi que depuis janvier 2013 dans les usages alimentaires pour les 0-3 ans, interdiction qui sera étendue aux produits pour adultes le 1er janvier 2015.
Le BPA est associé à de nombreux troubles sanitaires dont des tumeurs mammaires, des maladies métaboliques (diabète de type II), des troubles cardio-vasculaires, des troubles de la reproduction chez la femme et chez l'homme et des problèmes comportementaux.
LES PHTALATES
On les retrouve essentiellement dans les articles en PVC souple (revêtements de sol, mobilier, gadgets), dans les produits cosmétiques (rouges, vernis, crèmes, parfums ...) ... et les dispositifs médicaux en PVC (poches de transfusion et tubulures) !!!!! 6 phtalates sont déjà interdits dans les jouets pour enfants de moins de 3 ans. Les phtalates sont associés au syndrome de dysgénésie testiculaire, à l’obésité et au cancer du sein.
LES PARABÈNES
Grâce à leur activité antibactérienne et antimycosique, les parabènes sont des conservateurs très répandus. Ils sont employés dans les médicaments, les boissons ou les aliments et dans plus de 80 % des produits cosmétiques. Appliqués sur la peau, ils peuvent pénétrer dans le corps, perturber le fonctionnement de plusieurs hormones (œstrogènes/androgènes, hormones thyroïdiennes), et sont susceptibles de provoquer des atteintes à la fertilité et à l’activité métabolique.
LES PERFLUORES
Les Perfluorés (PFC) sont utilisés dans les revêtements anti-tâche, hydrofuge et anti-graisse. On les retrouve dans les moquettes, canapés, textiles et vêtements imperméables et respirants. En alimentaire, ils sont présents dans les emballages de fast-food, la vaisselle papier jetable et dans les revêtements en téflon des poêles et ustensiles de cuisine anti-adhésifs. Les PFC sont devenus des polluants omniprésents dans l’environnement et peuvent persister dans notre organisme pendant des années. Les PFC sont associés à des atteintes à la reproduction, des troubles comportementaux, des défenses immunitaires amoindries…
PESTICIDES
350 substances actives pesticides différentes sont utilisées en Union Européenne. Parmi elles, 40 sont des perturbateurs endocriniens dont 30 ont déjà été décelées dans notre nourriture. On estime qu’environ la moitié de nos aliments présentent des résidus de pesticides et que notre assiette nous expose en moyenne à une vingtaine de ces pesticides PE de manière quotidienne. Un exemple : le prochloraz, un fongicide, exercerait des troubles de la reproduction et du comportement chez la descendance de l’individu exposé.
ET DE NOMBREUX AUTRES :
- Retardateurs de flamme bromés qui servent à ignifuger les textiles synthétiques ou les circuits électoniques,
- Triclosan, agent antibactérien très employé en cosmétique, dans les textiles ou certains équipements (frigo)
- Polluants persistants interdits mais encore présents dans l'environnement ou encore émis par les procédés de combustion (dont l'incinération des déchets) : dioxines, PCB, HAP, ...
On le trouve entre autres dans les plastiques en Polycarbonate (contenant alimentaire, petit électroménager, lunettes, cd...), les résines époxy employées comme vernis interne des boites de conserve, canettes et couvercles, ou les papiers thermiques (tickets de caisse). Il a été interdit dans les biberons depuis 2011 ainsi que depuis janvier 2013 dans les usages alimentaires pour les 0-3 ans, interdiction qui sera étendue aux produits pour adultes le 1er janvier 2015.
Le BPA est associé à de nombreux troubles sanitaires dont des tumeurs mammaires, des maladies métaboliques (diabète de type II), des troubles cardio-vasculaires, des troubles de la reproduction chez la femme et chez l'homme et des problèmes comportementaux.
LES PHTALATES
On les retrouve essentiellement dans les articles en PVC souple (revêtements de sol, mobilier, gadgets), dans les produits cosmétiques (rouges, vernis, crèmes, parfums ...) ... et les dispositifs médicaux en PVC (poches de transfusion et tubulures) !!!!! 6 phtalates sont déjà interdits dans les jouets pour enfants de moins de 3 ans. Les phtalates sont associés au syndrome de dysgénésie testiculaire, à l’obésité et au cancer du sein.
LES PARABÈNES
Grâce à leur activité antibactérienne et antimycosique, les parabènes sont des conservateurs très répandus. Ils sont employés dans les médicaments, les boissons ou les aliments et dans plus de 80 % des produits cosmétiques. Appliqués sur la peau, ils peuvent pénétrer dans le corps, perturber le fonctionnement de plusieurs hormones (œstrogènes/androgènes, hormones thyroïdiennes), et sont susceptibles de provoquer des atteintes à la fertilité et à l’activité métabolique.
LES PERFLUORES
Les Perfluorés (PFC) sont utilisés dans les revêtements anti-tâche, hydrofuge et anti-graisse. On les retrouve dans les moquettes, canapés, textiles et vêtements imperméables et respirants. En alimentaire, ils sont présents dans les emballages de fast-food, la vaisselle papier jetable et dans les revêtements en téflon des poêles et ustensiles de cuisine anti-adhésifs. Les PFC sont devenus des polluants omniprésents dans l’environnement et peuvent persister dans notre organisme pendant des années. Les PFC sont associés à des atteintes à la reproduction, des troubles comportementaux, des défenses immunitaires amoindries…
PESTICIDES
350 substances actives pesticides différentes sont utilisées en Union Européenne. Parmi elles, 40 sont des perturbateurs endocriniens dont 30 ont déjà été décelées dans notre nourriture. On estime qu’environ la moitié de nos aliments présentent des résidus de pesticides et que notre assiette nous expose en moyenne à une vingtaine de ces pesticides PE de manière quotidienne. Un exemple : le prochloraz, un fongicide, exercerait des troubles de la reproduction et du comportement chez la descendance de l’individu exposé.
ET DE NOMBREUX AUTRES :
- Retardateurs de flamme bromés qui servent à ignifuger les textiles synthétiques ou les circuits électoniques,
- Triclosan, agent antibactérien très employé en cosmétique, dans les textiles ou certains équipements (frigo)
- Polluants persistants interdits mais encore présents dans l'environnement ou encore émis par les procédés de combustion (dont l'incinération des déchets) : dioxines, PCB, HAP, ...
Les mécanismes d'action des PE
LA PÉRIODE, PAS LA DOSE !
Avant 1991, le principe « c’est la dose qui fait le poison » faisait l’unanimité. Selon ce principe, tout produit nocif présente une dose en-dessous de laquelle l’exposition humaine est sans risque et les effets augmentent avec la dose.
Mais ce raisonnement n’est pas valable pour les perturbateurs endocriniens. En fait, ils peuvent être actifs aux très faibles doses auxquelles nous sommes exposés via l’environnement et l'alimentation. Ce n'est finalement pas si surprenant car les hormones naturelles agissent aussi à des concentrations très faibles
Pour les experts des PE, c’est donc moins sur la dose qu’il faut focaliser l’attention scientifique que sur la période d’exposition de l’individu : la régulation hormonale joue un rôle crucial dans le développement du fœtus, de l’embryon et du nourrisson ; ils sont donc extrêmement vulnérables aux effets des PE qui peuvent s'avérer irréversibles en programmant la survenue future de pathologies graves.
EFFET COCKTAIL
Nous sommes exposés à plusieurs produits chimiques à la fois. L’évaluation des effets de ce cocktail toxique est encore très nouvelle. Néanmoins différentes expériences montrent que les effets peuvent se combiner et dépasser l’addition des effets des produits pris individuellement. Plus troublant encore, des PE présents dans le corps à des doses inoffensives, prises séparément, peuvent devenir très toxiques lorsqu’ils sont mélangés.
EFFETS TRANSGENERATIONNELS
Des travaux scientifiques suggèrent que, par des mécanismes biochimiques complexes, les effets des PE peuvent se transmettre sur plusieurs générations. Par exemple, on a retrouvé des troubles comportementaux jusque dans la 4eme génération de souris dont seuls les parents avaient été exposés au Bisphénol A.
Avant 1991, le principe « c’est la dose qui fait le poison » faisait l’unanimité. Selon ce principe, tout produit nocif présente une dose en-dessous de laquelle l’exposition humaine est sans risque et les effets augmentent avec la dose.
Mais ce raisonnement n’est pas valable pour les perturbateurs endocriniens. En fait, ils peuvent être actifs aux très faibles doses auxquelles nous sommes exposés via l’environnement et l'alimentation. Ce n'est finalement pas si surprenant car les hormones naturelles agissent aussi à des concentrations très faibles
Pour les experts des PE, c’est donc moins sur la dose qu’il faut focaliser l’attention scientifique que sur la période d’exposition de l’individu : la régulation hormonale joue un rôle crucial dans le développement du fœtus, de l’embryon et du nourrisson ; ils sont donc extrêmement vulnérables aux effets des PE qui peuvent s'avérer irréversibles en programmant la survenue future de pathologies graves.
EFFET COCKTAIL
Nous sommes exposés à plusieurs produits chimiques à la fois. L’évaluation des effets de ce cocktail toxique est encore très nouvelle. Néanmoins différentes expériences montrent que les effets peuvent se combiner et dépasser l’addition des effets des produits pris individuellement. Plus troublant encore, des PE présents dans le corps à des doses inoffensives, prises séparément, peuvent devenir très toxiques lorsqu’ils sont mélangés.
EFFETS TRANSGENERATIONNELS
Des travaux scientifiques suggèrent que, par des mécanismes biochimiques complexes, les effets des PE peuvent se transmettre sur plusieurs générations. Par exemple, on a retrouvé des troubles comportementaux jusque dans la 4eme génération de souris dont seuls les parents avaient été exposés au Bisphénol A.